Début d’année au cinéma

Films vus ces temps ci : Dante 01, Filatures, Triangle...

Article mis en ligne le 18 janvier 2008
dernière modification le 5 octobre 2021

par Laurent

C’est reparti ! On m’a offert pour mon anniversaire une multitude de places de cinéma. Même si je n’ai pas attendu ce cadeau pour aller voir les films qui m’intéressent, j’en profite à fond.

Ci-après, mes avis sur Dante 01 de Marc Caro, Filatures de Yau Nai Hoi et Triangle de Tsui Hark, Ringo Lam et Johnnie To.

Sommaire

– Dante 01
– Filatures
– Triangle

Dante 01

Avec le succès du film Renaissance en 2006, les producteurs français ont réouvert les vannes du financement de films de SF. Donc, en 2007 est sorti Chrysalis avec Albert Dupontel et Mélanie Thierry, que j’ai loupé. Et en 2008 sort Eden Log avec Clovis Cornillac qui est sorti dans trop peu de salles et pendant trop peu de temps pour que je puisse le voir et Dante 01 que j’ai pu voir. De toute façon, je n’aurais jamais loupé un film de Marc Caro, le coréalisateur (avec Jean-Pierre Jeunet) des merveilles que sont Le bunker de la dernière rafale, Délicatessen et La Cité des enfants perdus.


Autour de la planète volcanique Dante, une station spatiale sert d’hôpital psychiatrique expérimentale. Dans ce bâtiment orbital sont enfermé des fous dangereux et des psychiatres. Arrive un nouveau patient : Lambert Wilson, qui semble très malade, mais qui possède un pouvoir très particulier, celui de guérir les autres.

Dante 01

Autant dire que l’imaginaire de ce film n’intéressera que les fans de BD et/ou de littérature SF française. Amateurs de SF hollywoodienne, passez votre chemin. Oubliez le grand spectacle, même si les références à Alien ou à 2001, l’Odyssée de l’Espace sont nombreuses. Ici ce sont les symboles mythologiques qui importent et qui pullulent. Par contre, les lecteurs de Pierre Bordage [1] ne seront pas dépaysés.

Et donc, malheureusement, ce qui plombe le film est qu’il est faussement intello et un peu verbeux. Pourquoi en France, si on doit faire de la SF, on doit mettre de côté l’aspect romanesque ou divertissant pour faire dans le pompeux ? Cette critique passée, et même si le film n’est pas un chef d’œuvre, j’avoue avoir passé tout de même un bon moment.

Filatures

Maintenant, il n’y a qu’à Hong-Kong qu’on sait faire de vrais polars. C’est ce que nous prouve encore ce film réalisé par un jeune réalisateur Yau Nai Hoi sous la houlette de Johnnie To [2], dont il est l’ancien scénariste.

Filatures
(Eyes in the sky)

L’histoire : une jeune femme (Kate Tsui) tente de se faire accepter dans une brigade de la police de Hong-Kong spécialisée dans les filatures. Pendant ce temps sévit une gang de braqueurs de bijouteries très violents. Ce sera la première affaire de la jeune femme.

C’est le point de départ d’un excellent polar doté d’un suspense dense où l’on s’attend à tout moment à ce que la jeune femme grille sa couverture. Très bon film sans gun-fight (pour ceux qui croient que les films de Hong Kong c’est que ça), haletant, bouleversant mais avec une fin que je ne dévoilerai pas mais que j’ai trouvé très décevante.

Filature est à mon avis le meilleur film des trois évoqués dans cet article.

Triangle

Avec certains acteurs du film ci-dessus, voici une autre réalisation de Hong-Kong. Les trois réalisateurs stars du genre se sont réunis pour signer ensemble une sorte de western spaghetti.

Triangle

Trois amis de comptoirs sont dans la dèche. Un antiquaire ancien militaire, un ancien champion de rally cocu par sa femme et un jeune excité qu’une carrière dans la maffia tenterait bien, décident de suivre la piste laissée par un homme mystérieux qui mourra le lendemain. Ce dernier leur assure un trésor s’ils déterrent une vieille sépulture cachée sous un bâtiment officiel. Mais, l’aventure ne fait que commencer car l’imbroglio qui va s’en suivre avec les maffiosi, l’amant de la femme du cocu et la police ne va pas rendre la tâche facile à ce trio de bras-cassés.

Donc, Tsui Hark, Ringo Lam et Johnnie To (et leurs scénaristes habituels), se sont succédés dans cet ordre pour réaliser le premier Cadavre Exquis du cinéma. Chacun continuant le film tourné chronologiquement là où l’a laissé le précédent. Ça donne un film un peu inégal, mi sérieux, mi humoristique. Mais heureusement, le final signé Johnnie To est très drôle et rattrape l’ensemble du film. Le tout reste très agréable à regarder.


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