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Redacted, un restau à Paris et Paris

Article mis en ligne le 2 mars 2008
dernière modification le 5 octobre 2021

par Laurent


Voici un petit résumé de mes denières sorties parisiennes. Avec notamment les photos exclusives de la sortie au restaurant Dans le noir ? et mes avis sur les films Paris de Cédric Klapisch et Redacted de Brian de Palma.

Sommaire

– Paris
– Redacted
– Dans le noir ?
– Et aussi...

Paris

La cuvée Klapisch 2008 est encore une très bonne année. Ce film drôle et émouvant raconte les destins croisés de parisiens ou de futurs parisiens en montrant des tranches de vie de leur vies dans Paris. Je sais, ce résumé fait peur et habituellement, ce genre de film sans vraie trame, sans histoire m’effraie toujours. Certains réalisateurs sont des habitués du genre et c’est un genre difficile. En général, Agnès Jaoui mise à part, la plupart des films de ce style sont archinuls. Suivez mon regard du côté des derniers Lelouch ou de Nicole Garcia.

Paris
Dernière affiche de la campagne de Delanoë pour les municipales.

Mais dans Paris de Klapisch, les personnages sont incroyables, attachants, drôles. Les deux personnages fils rouges, joués par Romain Duris rongé par une maladie qui va peut-être le tuer et sa sœur dans le film, Juliette Binoche sont émouvants et d’une justesse incroyable. Albert Dupontel : impeccable comme toujours. Karine Viard : une prestation au top et hilarante. Les dialogues sont subtiles et m’ont permis un peu de me réconcilier avec Fabrice Lucchini qui a l’habitude d’en faire des tonnes et de jouer toujours le même personnage dans les autres films. Bien que les sujets abordés par le film sont tragiques (la mort, la dépression, la pauvreté...), jamais, le film n’est larmoyant et il reste toujours optimiste.

Et enfin la ville de Paris est le personnage principal. Cédric Klapisch a très souvent mis en scène Paris avec amour (Le 12eme du Péril Jeune, le faubourg Saint-Honoré de Chacun Cherche son chat, le Paris du futur de Peut-être, etc.) et on peu le féliciter ; car il film notre Capitale tel qu’elle est, c’est à dire ni fantasmée, ni passéiste comme trop souvent dans le cinéma.

Mon coup de cœur du film, mais aussi mon bémol, c’est l’histoire du Camerounais. Elle est magnifique et aurait mérité un traitement beaucoup plus important. D’ailleurs, cette histoire aurait pu faire l’objet d’un film à lui tout seul.

Pour le moment, Paris est mon chouchou pour 2008.

Redacted

Enfin Brian de Palma nous sort un bon film depuis Le bûcher des vanités en 1991. Je rappelle que Palma est coupable des bouses comme Mission to Mars, Mission Impossible 1 ou Femme Fatale. Autant dire qu’il avait perdu le mordant de sa jeunesse et que depuis il nous abreuvait de trucs calibrés trop commerciaux.

Redacted
Tous les films sur le Vietnam n’ont servi à rien.

Comme quoi, il suffit d’être révolté pour réussir à régurgiter tout son talent. Brian de Palma prend des risques. Son film a été assassiné par la critique aux Etats-Unis. Il a été traité de traitre par ses compatriotes. Alors que le but du film est de raconter la réalité de ce que vivent les troupes américaines en Irak. Une réalité actuellement tronquée par les médias.

L’histoire raconte le désœuvrement d’un groupe de soldats de base qui ne savent pas ce qu’ils font là. Ils ne comprennent rien à la situation, et ils meurent de trouille à l’idée d’être la cible d’un attentat. Donc, ils se vengent comme ils peuvent sur la population civile qui vie sous leur nez. Ainsi une poignée de ces soldats va assassiner toute une famille et violer une fille de 15 ans.

Tout le film est tiré d’une histoire vraie et est raconté à travers le prisme déformant de prises de vues au camescope, de reportages de presse, de caméras de surveillance ou de vidéos sur Internet. Une effet de style plutôt laborieux. Une sorte de Cloverfield like.

Redacted est prenant et intense. Toutefois, l’européen de base que je suis, dont les grand-parents ont subit l’Occupation, à qui on a raconté les drames de la colonisation dont son pays s’est rendu coupable et qui est plutôt fier que son pays n’a donc pas réitéré les erreurs de son passé en s’étant déclaré contre la guerre en Irak ; et bien, cet européen se sent beaucoup moins impliqué par le film. Moins touché par celui-ci que ne pourrait l’être un étasunien complice et humilié de s’être trompé, d’avoir été trompé et qui a sûrement de la famille engagé là-bas. Le problème, c’est que nord-américain là, il ne verra jamais ce film.

Pour nous ce film reste encore un plaidoyer antimilitariste supplémentaire.

Dans le noir ?

N’avez-vous jamais mangé dans le noir total ? C’est cette expérience particulière que propose un restaurant de la rue Quimquenpoix dans le quartier de Beaubourg à Paris. J’ai testé cet établissement avec un groupe d’amis.

Dans le noir ?
Une restaurant opaque.

L’établissement est tenu par une équipe en grande partie aveugle qui vous guide à la queue leu-leu jusqu’à votre table située dans l’obscurité la plus totale afin de déguster un repas dont la composition reste une surprise jusqu’à ce qu’on l’ai en bouche. Avant d’entrée, l’angoisse qui étreint le client est proche de celle qui précède le départ du SpaceMontain. Mais une fois à l’intérieur on se retrouve dans la même situation que des aveugles qui nous servent. Toutefois, c’est assez rapidement que l’on trouve ses marques. L’angoisse du début laisse alors la place à la concentration. Celle-ci est nécessaire pour trouver la nourriture dans le fond de l’assiette. Le but du jeu, c’est de réussir à utiliser ses couverts jusqu’à ce que l’assiette soit totalement vide. Pendant le repas, l’ambiance se détend alors, l’oreille est à l’écoute des moindres gloussements, l’odorat est sollicité et les mains se font baladeuses.

En bref, c’est une expérience rigolote à faire un soir. Malheureusement, les plats proposés sont plutôt frugales compte tenu du prix de la carte. [1] (Site web.)

Voici ci-dessous les meilleurs moments de la soirée capturés à l’aide de mon appareil photographique.

Anaissé renversant du vin sur ma chemise.

Seb barbouilllant les Chr(y)(i)stelles de chocolat.

Bon, toute lumière était interdite à l’intérieur de la salle du restaurant... Y compris le flash.


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