GenCon Paris 2006

Premier bilan de notre sortie à la GenCon Paris de cette année.

Article mis en ligne le 23 avril 2006
dernière modification le 5 octobre 2021

par Laurent

Aux États-Unis, cette manifestation est une institution pour le monde du jeu sous toutes ses formes. Elle regroupe un nombre incalculable de visiteurs et mobilise tous les hôtels de la ville dans laquelle elle est organisée. Les visiteurs accourent des quatre coins d’Amérique du nord pour assister à l’événement. Plus qu’un simple salon, c’est un véritable festival, avec des animations, des tournois et des prix.

Après l’Espagne, et sa GenCon de Barcelone, c’est au tour de Paris de l’accueillir. Est-ce que toutes les promesses sont au rendez-vous ?

C’est le vendredi que nous avons décidé, mes acolytes et moi-même d’y mettre les pieds. D’expérience (Monde du Jeu, Salon de la Maquette...) le reste du week-end est invivable dans ce genre de manifestation. Et il est difficile de trouver des places lors des démonstrations.

Premier contact avec la manifestation

C’est claire, nous ne sommes pas au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Personne ne se bouscule dans le métro. De plus, bien que je sois arrivé un peu en retard par rapport à l’horaire d’ouverture, il n’y a pas de queue à l’entrée. Est-ce bon signe ?

L’espace Charenton à l’air d’être un endroit plutôt clean. Il s’agit d’un vaste hall refait à neuf au pied d’un immeuble. L’endroit aurait pu accueillir un Monoprix. Mais non, c’est une salle d’exposition.

Alors, c’est vrai qu’on est un peu déçu. Le bâtiment n’est pas immense et on aurait été en droit de s’attendre à un vaste espace pour justifier la réputation de la GenCon outre-atlantique et aussi le prix du billet (10€).

Voyons de qu’il se cache à l’intérieur

Une fois dedans, l’impression qu’il en ressort est qu’il s’agit d’un vaste foutoir. Il y a des tables partout et il y a déjà pas mal de monde dans cet espace assez réduit. Nous sommes pourtant en fin de matinée le vendredi.

Un tournoi de Magic:L’Assemblée squat déjà une bonne partie des tables présentes. Sur le reste des tables se disputent des démonstrations de jeux de plateau ou de figurines entre les stands d’éditeurs et les boutiques spécialisées.

Quelques rares stands proposent des dédicaces d’auteurs ou d’illustrateurs. Les associations (dont celles du GROG) sont remisées dans le fond de la salle. A première vue, je ne vois que de très rares parties de jeux de rôles. Il n’y a pas de scène ou de podium, pas d’animations prévues. On nous promet que les musiciens de la troupe de Naheulbeuk seront là le lendemain.

Les seuls représentantes du monde du GN sont de charmantes jeunes femmes aux costumes d’époque reconstituées. Je ne vois pas d’épées en mousse ou d’articles de paint-ball. A un moment on nous propose un Killer, mais de la journée, je ne vois personne se courser entre les stands pour "descendre" un adversaire.

Le comble. Vers midi-trente, une annonce retenti dans le hall : « Votre attention, s’il vous plait. La buvette sera en rupture de stock de sandwiches pour une heure environ. » Seraient-ils victimes de leur succès ?

Jusqu’à présent la GenCon Paris ressemble aux premiers Monde du Jeu, à l’époque où cette manifestation n’était pas autant phagocytée par les mangophiles et les jeuvidéoneuneus. Toutefois, à cette époque (je faisais parti du staff d’une association exposante) il me semble que les animations allaient de bon train : plus de "vulgarisation" sur les jeux de rôles, des symposiums, de la musiques médiévales, des percussionnistes, des jongleurs, des démonstrations d’escrime par des cascadeurs...

Ici, quepouic de tout ça.

Passons au jeux

Là, nous avons pu faire quelques découvertes.

En premier lieu, cette magnifique maquette du plateau de jeu des Chevaliers de la Table Ronde en 3D.

Les Chevaliers de la Table Ronde
Magnifique plateau de jeu en trois dimensions avec de belles figurines peintes et de petites tablettes pour poser les fiches de perso.

Puis, nous avons réussi à trouver une place autour d’une table de jeu (en volant toutes les chaises possible autour de nous) pour tester une partie de Lunch Money. Je n’ai pas pris de photo.

Lunch Money

Il s’agit d’un petit jeu aux thèmes et aux mécanismes sympathiques.
Chaque joueur incarne une petite fille dans une cour d’école et le but est, à l’aide des cartes, de voler la monnaie du déjeuner à ses camarades de classe. Tous les coups sont permis : les crochets, les manchettes ou les coups de tuyaux.

Mais, j’ai un gros bémol : le look est à chier et n’est pas du tout conviviale. Ce jeu qui aurait mérité un habillage plus fun (à la Ca$h’nGun$, par exemple) a été affublé d’un style noir, gothique moche. De plus, il aurait été judicieux d’écrire sur les cartes les effets de celles-ci ainsi que les combinaisons possibles. Celà aurait pu permettre aux joueurs débutants que nous étions de commencer à découvrir toutes les subtilités du jeu plus rapidement et sans à chaque fois aller chercher dans la minuscule et abrupte règle pour savoir à quoi correspondent les cartes et ce qu’il est possible de faire avec.

Brillance

Ensuite, nous nous sommes installés au stand de l’éditeur Oriflam pour y tester le jeu Brillance. Brillance est le nom d’une ville dans le Jeu de Rôles Archipels (aussi édité par Oriflam) et qui sert de support thématique à ce jeu de plateau.

Chaque joueur possède cinq chariots contenant trois marchandises. Le but du jeu est de livrer toutes les échoppes avant le levé du soleil (c’est à dire avant le dixième tour). Le problème, c’est que les rues de la ville de Brillance sont étroites et ne laissent passer qu’un chariot à la fois. Et c’est sans compter les bandits qui peuvent faire des razzias dans les marchandises, les casses matérielles, ou encore les grévistes nains en colère qui bloquent les rues. Un jeu sympathique qui souffre peut-être d’une règle du jeu pas assez complète, notamment sur l’effet de certaines cartes et de certaines situations de jeu.

Brillance
Un jeu dont le but est de livrer toute sa marchandise à des échoppes malgré une ville très encombrée.

Can’t Stop

A ce stade de la journée, le Yodok a profité que je mâtais le prototype d’un jeu que son auteur présentait à un représentant de Days of Wonder, pour lâchement m’abandonner. Il est s’installé à une table de chez Asmodée pour jouer à un jeu que je ne connaissais pas qui s’appellerait Can’t Stop.

Le but étant de placer trois pion de sa couleur sur les cases les plus hautes. Pour ça, il faut gravir les colonnes de chiffre en réussissant à faire des combinaisons avec les dés. Une sorte de Yams en quelque sorte. Je n’aime pas trop ce genre de jeux. J’espère que le Yodok, vous donnera son avis sur le jeu dans les commentaires ci-dessous.

Can’t Stop
Un jeu (variante du Yams) où les combinaisons du résultat des tirages de dés permet de gravir une montagne.

Pendant ce temps, j’en ai profité pour me balader dans le salon et pour jeter un oeil sur Dart War. Une espèce de Risk où pour liquider ses adversaires de la carte, il faut tirer dessus avec une fléchette aimantée. Il s’agissait d’un prototype présenté par le magazine Plato. (Je n’ai pas pris de photo).

Mykérinos

Une fois la partie perdue, Yodok m’a retrouvé. Après un tour du hall, nous nous sommes installés à une table du stand de l’Editeur Ystari. Ça tombait bien, je n’ai jamais joué à des jeux de chez eux. J’avais entendu parler de Caylus un gros jeu à la mécanique allemande, qui est en rupture de stock depuis pas mal de temps. A la GenCon, nous pouvions tester chez Ystari Ys, Yspahan (en proto car il n’est pas sorti) et Mykérinos. Et, je n’ai pas été déçu.

Mykérinos, il est difficile de s’y mettre. Toutefois une fois dedans, il se révèle impitoyable. C’est un lointain cousin d’El Grande. Toutefois, le jeu est plus rapide, et la mécanique plus précise. Il faut bien pister le jeu des adversaires. Comme toujours dans ce genre de jeu, le thème est secondaire et il est bien dommage que le look du jeu soit si déprimant. Il s’agit du chou-chou de ma journée.

Mykérinos
Mon chouchou. Un jeu "à l’allemande" dont le but est d’être l’archéologue qui rapporte les plus belles pièces au British Museum.

A la fin de cette partie, nous avons terminé ex aequo avec Yodok. Nous avons du régler ça au chifoumi. C’est Yodok qui a gagné.

Les jeux de rôles dans tout ça ?

Puis, nous avons trouvé au détour d’une cloison un affiche. « Jeux de rôles, par ici ». Quoi ? Il y aurait un autre hall qui nous avait échappé ? Nous suivons les flèches et nous tombons sur une série de petit bureau. Souvent fermés, avec les stores baissés. C’est là que se déroulent les fameuses parties de démonstration de jeux de rôles. A l’abris des regard et du bruit. C’est sympa pour la tranquillité, mais c’est plutôt dommage pour la vulgarisation de l’activité.

Paf le Singe

Enfin, juste avant qu’on nous mette dehors, nous avons testé Paf le Singe. Un "petit jeu" de carte assez fun et assez rapide des éditions Blackbook. Il ne casse pas trois pattes à un canard, mais il fourni une bonne dose de délire et permet de passer le temps lors d’une soirée-jeux en attendant les autres joueurs pour jouer à des jeux plus consistant [1].

Le thème est simple : dans une décharge, il faut faire le plus rapidement une pile d’objets diverses et variés qui servira à rattraper le singe pour le gifler. Mais attention, les adversaires n’ont qu’une hâte, c’est de détruire votre empilement pour gifler le singe en premier. (Je n’ai pas pris de photos).

Fin

A ce moment là, au milieu de la partie, on nous a mis dehors. Car contrairement à d’autres manifestations du même genre, dès 21 heures, il n’y avait plus personne. Alors à 21 heures 30 pile : get out !


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