Les temples d’Angkor
Petite promenade dans quelques uns des plus impressionnants lieux de culte du monde.
Article mis en ligne le 2 février 2011
dernière modification le 5 octobre 2021

par Laurent
Certes, j’ai mis du temps à trier mes dernières photos du Cambodge. Mais, les voilà enfin ! Je vous propose via cet article, une petite ballade dans les ruines des quelques uns des plus impressionnants lieux de culte au monde.

L’histoire

Nous sommes au IXe, le jeune roi Khmer Jayavarman II se proclame « l’empereur du monde » en ralliant tous les petits royaumes Khmers indépendant. Cet acte va marquer le début d’une dynastie qui deviendra l’un des plus puissants empires que l’Asie du Sud-Est connaîtra.

Son fils Jayavarman III lui succéda. Il établit sa capital à Yaçodharapura [1]. Ce fut le premier roi bâtisseur, mais son règne fut de courte durée à la suite d’une sanglante querelle de succession. Toutefois, ces successeurs continuèrent le travail. Ils creusèrent le baray oriental (l’un des grands réservoirs bordant les anciennes cités) et bâtirent plusieurs temples.

De Cambodge 2010 : les temples d'Angkor

Après de multiples successions houleuses, une augmentation de la taille du royaume aux frontières et une guerre perpétuelle contre les Chams [2], en 1113 Suryavarman II prit le pouvoir. C’est lui qui construisit le fameux temple d’Angkor Vat au centre de Yaçodharapura, qui reste encore aujourd’hui le plus vaste édifice religieux au monde. Son règne, jusqu’à l’an 1150 marque l’apogée du pouvoir et de l’influence d’Angkor en Asie.

De Cambodge 2010 : les temples d'Angkor

En 1165, une grande bataille vit la victoire des Chams contres les troupes Khmers. Ceux-ci occupèrent la cité d’Angkor et la mirent à sac. Il fallut attendre l’avènement de Jayavarman VII, fervent bouddhiste à la différence de ces prédécesseurs hindouistes, pour chasser les Chams du Cambodge.

Jayavarman VII entreprit la construction d’une nouvelle cité : Angkor Thom dont les fortifications subsistent avec au centre de la cité, le magistral temple du Bayon avec ces 37 têtes géantes. Javayarman VII a été déifié et est toujours prié à l’égal d’un dieu.

De Cambodge 2010 : les temples d'Angkor

Après cette défaite, les Chams dégoûtés de l’hindouisme auquel ils croyaient, se tournèrent vers l’Islam. Aujourd’hui, le Royaume de Champa n’existe plus. Mais c’est toujours sous le nom de Chams que sont désignées les minorités musulmanes du Cambodge et du Vietnam.

Angkor continua a avoir une grande influence jusqu’au XVIe siècle malgré le déménagement de la royauté vers Phnom Penh et la montée en puissance de l’empire Thaï à Ayutthaya au XVe. De plus, avec le développement du bouddhisme Theravada et l’utilisation massive du bois dans la construction des temples de nouvelle génération ; il n’y a plus de trace des constructions postérieures au XIVe siècle dans les environs d’Angkor.

La religion

On ne sait pas de quand date l’arrivée de l’hindouisme dans la péninsule indochinoise, vraisemblablement importée d’Inde. Ce culte s’est bien incorporé à la société Khmer en s’y adaptant et en intégrant l’animisme qui lui était antérieur.

De Cambodge 2010 : les temples d'Angkor

Toujours est-il que durant des années la trinité hindoue fut la maîtresse incontestée des âmes cambodgiennes. C’est l’arrivée du bouddhisme à partir du XIIe siècle qui perturba un peu cette prédominance, même si à l’heure actuelle l’influence des dieux anciens reste vivace.

De Cambodge 2010 : les temples d'Angkor

Brahma est le créateur, Vishnou le protecteur et Shiva le destructeur. Plus proches des besoins séculiers, ces deux derniers étaient plus vénérés que Brahma plutôt en retrait. En fonction des époques, l’un ou l’autre était plus ou moins influent. En fonction de cette influence, Vishnou et Shiva appuyaient plus ou moins leur marque dans les temples angkoriens. Parfois au sein même d’un foyer ils entraient en concurrence parmi les membres de la famille qui se disputaient.
Les prêtres eurent ainsi l’idée d’inventer une divinité hybride propre à rassembler les âmes. Il s’agit de Lokeshvara, à moitié Vishnou et à moitié Shiva.

Parmi les éléments importants de la mythologie hindouiste, on trouve également les poèmes épiques. Il s’agit du Râmâyana et du Mahâbhârata dont on trouve les épisode gravé sur le mur de tous les temples. Ceci font fonction de mythes fondateurs.

Le Râmâyana raconte l’histoire de la vie du prince Rama, avatar de Vishnou. Le Mahâbhârata, quant à lui, aurait été écrit par le dieu Ganesh et raconte (entre autre) l’histoire de Krishna, également avatar de Vishnou.

La visite guidée


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