Une journée de Jeux

La GenCon 2007 et son "after" chez moi

Article mis en ligne le 31 mai 2007
dernière modification le 5 octobre 2021

par Laurent

Les 25, 26 et 27 mai a eu lieu à Montreuil la GenCon Paris 2007. La GenCon est La rencontre ludique de l’année. Il s’agit d’un salon qui permet aux éditeurs et aux joueurs de se rencontrer. On peut y acheter des jeux, assister à des tournois mais aussi jouer et tester toute sorte de jeux tout au long de la journée ! On peut y découvrir les dernières nouveautés comme les anciens classiques et surtout rencontrer d’autres joueurs.

Pour des fans de jeux tels que nous, il fallait que nous participions à cet évènement.

Attention, cet article est long !

L’année passé, le Yodok et moi y avons fait un tour
(lire l’article). Cette année, avec Yann et Nico, nous avons organisé une expédition sur ce salon.

Sommaire

GenCon, kézako ?

La GenCon est une manifestation qui a 40 ans. A l’origine, elle se
déroulait à Lake Geneva [1] aux États Unis, dans le Winsconsin. Au début, c’était un rassemblement de copains pour devenir en quelques années le rassemblement indispensable de l’industrie des jeux traditionnels [2]. Pour cet évènement les hôtels affichaient complets
jusqu’à Chicago et Milwakee à 100km à la ronde. C’était le paradis des
jeux de plateau, des jeux de rôles, des jeux de carte, des wargames, etc.

Par la suite, avec le succès planétaire de Magic : l’assemblée,
l’évènement s’est déplacé à Seattle, siège de l’éditeur Wizards of the
coast
. [3]

Puis récemment, la manifestation à repris son indépendance pour être
plus ou moins nomade. Elle a toujours plus de succès avec la montée en
puissance des jeux dans notre société occidentale. Il y a actuellement
environ quatre GenCon par an : une à Indianapolis (dans l’Indiana,
région des Grands Lacs, à 150km de Cincinnati), une à Anaheim (dans le
Comté d’Orange en Californie) et deux en Europe.

Cette année, Pour la deuxième année consécutive, les éditions Asmodée organisèrent à Paris [4] la GenCon Paris. Il y a deux ans, c’était en Espagne.

Mais il devrait aussi y en avoir cette année une minuscule GenCon à
Berkshire en Grande-Bretagne (banlieue ouest de Londres), du 30 août au
2 septembre. Et en 2008 il devrait s’en organiser une à Brisbane en
Australie.

L’année dernière à la GenCon Indy 2006, plus de 20 000 m² et 250
exposants étaient dédiés à ces loisirs. Ils ont reçus 85 000 visiteurs
et plus de 5 500 parties de démonstrations et de tournois ont eu lieu.

Voir en ligne le site de la GenCon Indy 2007.

Qu’avons nous vu ?

Cette année, il y avait sans conteste beaucoup plus d’espace. Je ne crois pas qu’il y avait plus de monde, mais une chose est sur, on se marchait moins dessus, les tables de jeux étaient plus espacées les unes des autres. Le confort en était ainsi augmenté.

Pirates of the Spanish Main

A peine avions nous entamé le tour du vaste hall de la convention que nous nous faisions alpaguer par les démonstrateur du jeu Pirates of the Spanish Main qui nous ont proposés une partie A l’issue de cette partie, nous sommes quittâmes la table avec moults boosters et cartes promotionnelles.

Pirates of the Spanish Main
Un jeu de batailles navales, mais aussi un jeu de construction à collectionner.

Le jeu est sympathique. Beaucoup moins riche et prenant que Magic : l’Assemblée. Il permet, toutefois, à des joueurs de tout âge de se divertir environ 20 minutes sur un coin de table pendant une après-midi pluvieuse. Jeux à collectionner et à construire, il tient dans une poche une fois rangé.

Yspahan

Ensuite, nous avons fait le tour du salon et constaté que dans l’espace dévolu aux tournois, Magic ne perdait pas de sa ferveur auprès des nouvelles générations. Puis, sur le stand de Tric-Trac, nous avons pu tester un jeu qui est sorti il n’y a pas longtemps et qui est bien classé sur les sites spécialisés : Tric-Trac d’or 2006. Il s’agit de Yspahan. Yspahan est un jeu des éditions Ystari, l’éditeur des très bons Caylus et Mykérinos.

Au premiers abords, le jeu est moche comme un pou. Les couleurs piquent les yeux. Dans mon souvenir, le prototype que j’avais aperçu à la GenCon 2006 me semblait beaucoup plus beau. Ensuite, il y a une pelleté de dés. Et ça, c’est du genre à me refroidir. Un jeu où le hasard est majoritaire, me plait rarement. Mais dans Yspahan, le hasard est minoré, car ce n’est pas la valeur intrinsèque des dés qui va influencer le jeu, mais le nombre de scores identiques et leur place dans la "tour". Un mauvais jet de dé peu plomber tous les joueurs, comme il peu avantager tout le monde. Ici, les jets de dés ont donc moins d’influence qu’aux Colons de Catane, par exemple. Le but du jeu est d’être le marchand du souk d’Yspahan à accumuler le plus de prestige. Pour ça, en fonction de sa position et des jets de dés, plusieurs stratégies sont possibles : investir dans les échoppes des quartiers de la ville, investir dans des cartes, investir dans les expéditions méharées ou construire des bâtiments. Un jeu calculatoire où les meilleurs choix seront payants.

Yspahan est donc un très bon jeu. Il n’est pas aussi bon que Caylus ou Mykérinos, mais reste une valeur sûre. Ystari est décidément une bonne maison d’édition.

Camp Frontière
Ces jolies démonstratrices présentent un wargame SF.

Les Ribauds

Après quelques rencontres bizarres avec des autochtones, nous nous sommes assis à une table chez Neko Corp./7eme Cercle avec la ferme intention de tester le jeu Les Ribauds

Direct, le démonstrateur annonce : « Attention ! C’est un jeu d’ambiance ! Un jeu avec des coups fourrés et des traitrises. Mais il est vraiment drôle que si les joueurs y mettent du leur. Alors, pas question de rester dans son coin. Il faut y mettre du sien. » Et bien, un jeu d’ambiance où ce sont les joueurs qui doivent la mettre. On est loin des Loups-Garous de Thiercelieux ou de Ca$h’n Gun$ qui réussissent à mettre l’ambiance tout seul. Après quelques tours, le jeu ne s’avère pas terrible. La seule motivation du jeu est de gagner de l’argent. Mais c’est aussi le moteur. On doit acheter des cartes qui doivent nous faire gagner de l’argent. Mais, malheureusement, celles-ci coutent très souvent plus chère qu’elles ne rapportent. Donc, on n’achète pas. Les coups bas, sont effectivement pléthoriques, mais eux aussi, la plus part du temps coutent plus qu’ils ne rapportent. Au final, c’est en ne faisant rien, et en plaçant ses personnages où il faut, que l’on gagne la partie. Décidément Neko corp. a le don de mettre sur le marché des jeux qui n’auront pas été suffisamment testés sur un panel de joueurs suffisamment large. Je me souviens de leurs précédentes daubes parues l’année d’avant avec Lunch Monet et London 1880. À éviter.

Hell Dorado
Des beaux décors pour des jeux de figurines moches.

Après la déception du jeu auquel nous venions de jouer, nous avons fait le tour des les stands de jeux avec figurines pour voir les jolies (ou moche, c’est selon) diorama. C’était le lancement du nouveau jeu Hell Dorado des éditions Asmodée que présentait une charmante démone.

Puis, nous nous sommes installer à une table des excellentes éditions Days of Wonder en compagnie d’un couple de belges pour tester Colosseum.

Colosseum

Comme toujours, chez Days of Wonder, le matériel est très luxueux, très beau et bien étudié. Colosseum vous propose de devenir le propriétaire d’un cirque romain et d’y organiser des spectacles. A la fin de la cinquième saison, le joueur qui aura proposé le spectacle ayant attiré le plus de spectateur sera déclaré gagnant. Pour se faire, il faut qu’il réunisse tous les ingrédients nécessaires au spectacle qu’il aura choisit de présenter : des gladiateurs, des acteurs, des poètes, de beaux décors... Il doit également procéder à des travaux d’agrandissement ou à vendre des abonnements. Mais il faut aussi attirer des hôtes de marque, comme l’Empereur ou l’un de ses consuls. C’est à cette seule condition qu’il réussira à attirer les foules.

Avec Colosseum, nous sommes en présence d’un très bon jeu. Un jeu dont l’objectif est clair, mais plusieurs stratégies peuvent mener à celui-ci, sans qu’elles ne soit des impasses.

Après cette partie, nous nous sommes fait mettre dehors.

La vidéo du salon

Cette vidéo résume tout ce que nous avons vu et testé pendant la GenCon 2007.


L’after

Le samedi, après le salon, j’avais organisé une soirée jeux chez moi pour prolonger la ferveur. Gaël, très ponctuelle comme a son habitude, nous attendait déjà assise sur le palier devant ma porte. Elle avait apporté un de ses fameux cake salé.

Un apéro plus tard et c’est au tour de Aude d’arriver les bras chargés de bières et de blinis au tarama. Un SMS de Fabien pour décommander [5] et une quiche au four ; ainsi nous sommes prêts à entamer une longue partie de Caylus.

Yann a pris dès les premiers tours une avance confortable qui ne sera rattrapée que sur les derniers tours par Gaël. En ce qui me concerne, je démarre lentement derrière tout le monde malgré une richesse monétaire certaine. Je dépense mes ducats dans de mauvais placements et je reste en fin de classement. De plus, je suis victime d’attaques agressives de Nico et de Aude juste devant moi qui bougent le prévôt en ma défaveur. Classement : Yann et Gaël premiers ex aequo, suivit de Nico et moi à un points derrière. Aude termine le classement

Après un dessert roboratif nous entamons une partie de Ca$h’n Gun$. Nico est trop crevé et préfère nous regarder jouer. Et, là, je prends ma revanche de toute la journée ! Après avoir bien semer la zizanie parmi mes adversaire, j’évite les coups en ne me couchant qu’une seule fois. Je ne prends qu’une balle et je souffle le pactole au nez et à la barbe des autres convives. Classement : Meszigs premier, suivit de Gaël, puis Yann. Ayant pris trois balles dans le buffet, Aude est décédée durant la partie.

La soirée s’achève avec le départ de Aude et Nico. Gaël, Yann et moi restons discuter quelques temps tout en sirotant une infusion, mais la fatigue se fait sentir et nous nous séparâmes vers 04h00 du matin.


Plan du site Contact Mentions légales RSS

1999-2024 © ACADAMIA.ORG - Tous droits réservés
Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 5.0.12