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Service Minimum

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> Service Minimum
Le Yann - le 4 juin 2007

Justement, nous en parlions entre collègues il y a environ quinze jours, et l’idée que je défendais est précisément ce que tu viens d’exposer, c’est-à-dire que le service minimum existe déjà en France.

Par ailleurs, il me semble que la concertation entre la direction et les salariés est obligatoire avant d’en arriver à la grève elle-même, ce qui devrait en principe permettre de l’éviter...

En revanche, j’ai été exaspéré d’entendre l’une de mes collègues parler de "prise d’otage", expression systématiquement employée dans les média de masse dès qu’une grève fait l’actualité, dans le seul but de créer dans les esprits "disponibles" un amalgame entre des salariés exerçant légitimement un droit fondamental et de dangereux malfaiteurs dont nous serions les victimes...

Comme quoi la manipulation de l’opinion publique se travaille sur le long terme. Nous verrons comment va se présenter cette réforme annoncée... et comment elle sera accueillie !

>___<

> Service Minimum
Seb - le 5 juin 2007

Bonjour,

Apres lecture, j’ai encore du mal a voir ou se trouvait reellement le service minimum. Il existe peut etre au centre de Paris, mais pas en bout de ligne. (et je n’etait qu’au bout de la premiere partie de la ligne D sud).

De souvenir lors des greves et de l’instauration d’un "service minimum", les trains ne depassait pas Corbeil, alors qu’il reste encore une 10aine de stations apres, du coup plus desservie. Le soir, les trains ne circulent plsu apres 21h (depart gare de Lyon) alors que le denier depart est normalement 1h45.

Du coup, je me retrouvais bien souvent bloque le soir pour rentrer. Et comment faisaient ceux qui venait du fond de la ligne D ?

Bref, le service minimum, n’etait pas encore mis en place a mon gout !

Ah oui, j’oubliai lorsque les trains annonce ne passait pas, peut etre le Stif etait-il indemnise, mais le voyageur, rien !!

Alors, je veux bien croire que l’on ne puisse pas obliger les gens a travailler sinon, le droit de greve serait plus que baffoue, mais on en arrive quand meme en tant qu’usager a y perdre bien plus que ceux qui font greve....

En passant, pourquoi tant de greve par an ? Vous avez pas l’impression que ca discredite leur mouvement ? On en vient a avoir des greves parce qu’il en faut une au mois de septembre juste pour montrer qu’ils sont encore la.... RIDICULE !!!

Enfin, bref, maintenant, je n’ai plus de train, mais la voiture, je sais pas si c’est mieux.. ;)

> Service Minimum
Le Yann - le 5 juin 2007

Pardonne-moi, Seb, mais bien que je compatisse au sort des usagers lorsqu’ils sont privés de trains, je précise que sauf erreur de ma part, on parle bien ici du service MINIMUM, qui par définition ne peut pas être aussi large que le service de transport normal...

Quant à la fréquence des mouvements de grève, j’ai plutôt l’impression qu’elle décroit au fil des années (grâce à une amélioration de la concertation peut-être ?), et je doute par ailleurs qu’une grève soient déclenchée sans motif plus sérieux que la fête de l’automne...

Ô__ô

> Service Minimum
Laurent - le 6 juin 2007

Tout à fait, s’il y a des grèves quasi bisannuelles (en juin et en décembre), c’est parce que c’est l’époque où les horaires sont réadaptés aux besoins. C’est ce qu’on appelle le “nouveau service”.

En règle général, ça ne touche que quelques trains. Mais ces retouches engagent parfois une refontes générale des grilles de services des conducteurs [1]. Les conducteurs sont donc la plus part du temps mis devant le fait accompli et doivent subir ces nouvelles grilles de service sans qu’aucune concertation n’ai eu lieu avant leur application.

Un solution simple serait de faire participer les partenaires sociaux en amont, durant l’élaboration de ces planning. Pourquoi ça n’est pas fait ?

> Service Minimum
Seb - le 6 juin 2007

Je prefere commencer par preciser, qu’il n’y avait aucune volonte d’attaque dans mes propos precedent.

Concernant les greves :
Je continue surtout a ne pas compendre comment, puisque cela se produit depuis au moins 9 ans, on n’est pas encore arrive a une solution ?! Si cela pose probleme tout les ans pourquoi personne n’anticipe que ce soit les decideurs ou les conducteurs ? (comme tu le disais Laurent)

Concernant la reduction du nombre de greves par an, j’ai pas vraiment trouve en tant qu’usage que ca s’etait calme, meme si on n’assiste plus a des greves tres longues, l’annee derniere, il y a en a quand meme eu un bon nombre pour plein de raisons diverses.

Pour elargir un peu (et peu etre etre hors sujet), des greves, j’en ai vu bcp. Notament dans mon entreprise ou les syndicats sont egalement tres present, mais jamais la production n’a ete entierement stoppee, ni meme vraiment ralentie. Je sais bien que ce n’est pas le meme secteur d’activite et que pour la SNCF, il s’agit d’un service quotidien, mais il me manque encore ce cote de prevention de la greve qui peut eviter de bloquer tout le monde.

Petites questions : La greve est-elle vraiment le seul moyen pour se faire entendre a la SNCF ? L’impact de la greve n’est il pas justement discredite par le fait qu’il y en ai tous les ans aux meme periode ? N’il y a t-il pas un moyen de "bloquer" les decideurs plus que les utilisateurs ?

Le service minimum :
Pour en revenir au sujet et a mes promier propos, les villes dont je parlais sont en permanence desservie par le traffic normal sauf durant les greves. Il ne s’agit alors plus dans ce cas de service minimum, mais de service nul.
Le service minimum concisterai donc a concentrer le peu de conducteur disponible dans les zones les plus frequentes, pour delaisser entierement d’autres zones ? je comprend le besoin de train a Paris, mais je trouve ca un peu dommage pour les usager qui ont decider de s’ecarter un peu justement parceque le reseau feroviere leur permettait de rester proche de Paris....

Bon, encore une fois, je reagis en tant que simple utilisateur et qui ne connait pas toutes les cles du probleme. Mais je suis bien concient que des personnes travail a trouver des solutions. Pas assez vite a mon gout....

> Service Minimum
Laurent - le 6 juin 2007

Je prefere commencer par preciser, qu’il n’y avait aucune volonte d’attaque dans mes propos

T’inquiètes, j’avais bien compris. Happy 7

Il s’agit d’un débat courtois.

Il ne s’agit alors plus dans ce cas de service minimum, mais de service nul.

Personnellement, je ne connais pas d’exemple sur le Transilien. Mais si le trafic est vraiment nul en cas de grève, c’est que sur ce bout de ligne, il n’existe aucun contrat qui lie la SNCF au STIF.

Ainsi, s’il n’y a pas de contrat : il n’y a pas d’obligation. Ce que le public a du mal à comprendre, c’est que la SNCF n’est pas une boite philanthropique et que tout les services qu’elle accorde aux usagers sont très encadrés et facturés aux autorités organisatrices : le STIF pour l’IDF, les Régions pour le TER et un peu tout le monde pour les Inter-Cités. C’est la condition de son équilibre budgétaire.

Un exemple de ces services : la présence d’agents commerciaux en gare très tôt le matin ou jusqu’au dernier train le soir, une augmentation du niveau de propreté des rames et des quais en augmentant les rythmes de nettoyage, la présence et la quantité des systèmes d’information aux voyageurs, etc.

Si il n’y a pas d’accord, la SNCF va faire le calcul de ce que le service lui coute par rapport à ce qu’il lui rapporte. Si le rapport est nul voir négatif : le service ne sera pas rendu. Si le service est imposé par le STIF, alors la SNCF va facturer le manque à gagner à celui-ci.

En conclusion, le STIF étant sous la tutelle conjointe de la Région et des communes, pour que celui-ci impose des services supplémentaires à la SNCF même en service normal, il faut que les élus (vos élus !) l’y obligent et qu’ils acceptent de payer le surcout.

Ainsi, si les usagers veulent que la situation change et s’améliore, la solution la plus simple, plutôt que râler contre la SNCF, c’est de faire pression sur les élus locaux qui imposeront les changements nécessaires.

> Service Minimum
Séb - le 13 juin 2007

Et bien j’aurai au moins appris plein de choses sur le fonctionnement de la SNCF par cette discution :)

SĂ©b

> Service Minimum
Laurent - le 5 juin 2007

Je me relis et je m’aperçois que la réponse est très longue et qu’il y aurait de quoi faire un article complet.

Je vais me faire l’avocat du diable et le commentaire suivant en réponse à Seb va me permettre de préciser des idées que je n’ai pas développées dans l’article ci-dessus.

Les grèves à la SNCF

D’une part, il y a beaucoup moins de grève à la SNCF que dans le passé. Il faut bien sûr relativiser, car une grève dans les transports est très visible par le public, car lui aussi est touché. Ces grèves sont donc plus médiatisées que dans les autres branches de l’économie où des grèves même plus nombreuses passent inaperçues. Les entreprises de transports sont de grosses consommatrices de main d’œuvre par rapport à une entreprise classique et l’organisation est telle [2] que même avec moins de 10 % de grévistes le service peut-être fortement perturbé.

D’autre part, l’information en cas de grève a été très améliorée car n’importe qui peut connaitre les trains qui circulent la veille en consultant Internet ou en lisant le Parisien ou le 20 minutes. Le service de grève est assuré dans 99 % des cas [3] et même si ce n’est pas les usagers qui touchent les pénalités mais le STIF [4] ce sont tout de même nos impôts, donc la collectivité qui est bénéficiaire. Sans compter qu’il y a parfois des offres commerciales qui sont parfois consenties ponctuellement.

Car, il ne faut pas oublier que la SNCF même s’il s’agit d’une entreprise publique, c’est une entreprise à vocation commerciale : son objectif est de faire du chiffre au même titre que n’importe quelle autre entreprise et le non respect des objectifs qui lui sont assignés ainsi que la perte d’une partie de ses revenus ne sont pas une bonne nouvelle pour elle... ni pour les primes d’exploitation des cheminots.

Le service minimum ne remplacera pas l’absence de grève

Donc, l’idéal, pour que tout le monde soit content et que personne ne soit lésé : ni la direction de la SNCF, ni ses salariés et ni ses usagers, ce serait que les conflits sociaux soient désamorcés à leur source grâce à un dialogue social efficace, comme cela se pratique dans beaucoup d’entreprises.

A la RATP, le système « d’alerte social » à l’air de bien porter ses fruits.

Ainsi, si je dois donner mon avis, aucune des solutions proposées ou déjà en place ne sont satisfaisantes.

Quand la sociologie s’en mèle

Après, cher Seb, tu soulèves un point qui n’a plus rien à voir avec le débat, c’est celui-ci de l’éloignement constant des travailleurs avec leur lieu de travail. D’où leur dépendance et leur vulnérabilité de plus en plus forte vis-à-vis des offres de transports.

Et souvent, pour des raisons budgétaires, cette offre de transport met énormément de temps à s’adapter à cette nouvelle sociologie. Combien de temps a-t-il fallu attendre pour voir les premières lignes de transports en commun en rocade autour de Paris effectuant des trajets banlieue-banlieue et la densification du maillage en petite couronne [5] ?

A titre d’exemple, au recensement de 1982, nous travaillions en moyenne à 7 km de notre logement. 17 ans plus tard, le chiffre avait doublé. Actuellement, avec la hausse des loyers en centre-ville, la distance s’est encore allongée et les bassins d’emplois ne correspondent plus aux zones d’habitation.

Mais là, c’est toute notre une politique d’aménagement du territoire qui est à revoir.

> Service Minimum
Laurent - le 5 juin 2007

Voici au sujet des trajets domicile-travail deux intéressant rapports de l’INSEE. Le premier montre l’évolution, le second résume la situation actuelle.

Je rectifie donc une erreur : « En 1999, [les actifs]
travaillent dans une commune située en
moyenne à 15,1 kilomètres à vol d’oiseau de
leur domicile ; cette distance moyenne était de
14,1 kilomètres en 1990, et de 13,1 kilomètres
en 1982. » Je ne me souviens pas d’où me venait le chiffre de 7 km, d’un ancien cours à la fac, sans doute ou du recensement de 1975, ou encore il correspondait à une région particulière. Mais, je retrouverais ! Toujours est-il que ce chiffre est en constante augmentation et que la part des actifs impliqués augmente aussi.

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