Vu, lu, entendu

Entre autres choses : Micmacs à tire-larigot, Shaka Punk, Paul Séré, Polaris, le roman, etc.

Article mis en ligne le 12 novembre 2009
dernière modification le 5 octobre 2021

par Laurent

Voici groupées dans un seul article toutes les petites choses que j’ai vu, lu et entendu récemment. Sortie ciné avec Micmac à tire-larigot, sortie théâtre avec Paul Séré, lectures avec Polaris et Le véritable Phileas Fogg, musique avec Shaka Ponk et diverses petites choses. Des sujets que je conseille, ou non.

Sommaire

- Film : Micmac à tire-larigot
– Spectacle : Paul Séré
– Livre : Polaris, la directive Exeter
– Livre : Le véritable Phileas Fogg
– Musique : Shaka Ponk, Bad porn movie trax
– Divers

Micmacs à tire-larigot

Jean-Pierre Jeunet est devenu un réalisateur français incontournable. Depuis ses débuts avec Delicatessen et La Cité des enfants perdus, en passant par son expérience hollywoodienne avec Alien 4 ou encore avec le succès mondial du cucul la praline mais bougrement génial Fabuleux destin d’Amélie Poulain, on ne peut pas passer à côté des inventions visuelles de ce réalisateur. C’est la raison pour laquelle, je me suis tout de suite déplacé pour voir le dernier film en date de ce réalisateur.

Bazil (Dany Boon) a perdu son père dans un champs de mine au Sahara Occidental. Lui-même, à Paris, il est victime d’une balle perdue qui restera logée dans son crâne. À la suite de cet épisode, il devient SDF. Rapidement, il est recueilli à Tire-larigot, par une communauté de ferrailleurs excentriques qui va l’aider à s’en sortir et à se venger des deux fabricants d’arme qui ont été la cause de sa misère.

Le film est sympathique, plein d’inventions visuelles et de gags dans le pur style de Jeunet. Micmac à tire-larigot, arrive à nous tirer quelques sourires voir quelques rires. Toutefois, l’ensemble du film manque de liant. Un peu de sel ou de piment aurait donné plus de goût à la sauce. De plus , j’ai de grosses réserves à formuler sur l’acteur principal choisi pour le rôle principal ; Dany Boon, nouveau comique bankable. Jamel Debbouze, pour qui le rôle était prévu à l’origine, avec son côté grave sous la couche comique, aurait à mon avis donné plus de profondeur au personnage.

Dans ce film, j’ai vraiment eu l’impression que Jean-Pierre Jeunet n’arrivait pas a se renouveler. Le film possède un air de famille avec ses précédents : le même teint vieillot, sépia, la même attirance pour les objets et les vêtements vintages ; alors que l’histoire est contemporaine, on y croise le tramway parisien T3 et Youtube. Le film se situe dans une communauté de ferrailleurs qui recycle les vieux objets. Le recyclage est donc un thème clé du film au point que même celui-ci semble recyclé. Comme si le réalisateur avait fait les fonds de cartons et avait rempli ce films de trouvailles qu’il n’a pu, pour une raison ou une autre, mettre dans ses autres films.

En bref : Voici une petite comédie sympathique, sans prétention, et largement au dessus des comédies franchouillardes habituelles (comme Cyprien ou pire Disco), mais dont on attendait beaucoup plus, eu égard au talent du réalisateur.

Paul Séré

Paul Séré est un jeune humoriste body-buildé issu du Jamel Comedy club. Il joue actuellement tous les lundi soir au théâtre Trévise à Paris. Son style, c’est le « stand-up ». C’est à dire qu’il n’y a pas de sketchs, mais plutôt un long monologue d’une heure et demi au cours duquel Paul Séré prend le public à témoin et passe du coq à l’âne en abordant beaucoup de sujets de société : les relations homme-femme, la télé-réalité, les jeux vidéos, les boites de nuit, la prison, le sport... Contrairement à beaucoup d’artistes de stand-up, Paul Séré ne fait pas encore beaucoup d’allusions à sa vie personnelle dans son propos. Ce sont des généralités assénées qui déclenchent le rire. Paul Séré m’a beaucoup fait penser dans le style, dans le jeu et dans le look à Antony Kavanagh avec des références plus jeunes et plus banlieusardes. Mais la personne avec qui j’ai vu le spectacle n’était pas d’accord.

Paul Séré

Le spectacle est amusant, voir très drôle parfois. Je regrette de ne pas avoir suivi Secret Story ou de ne pas mieux m’y connaître en foot (quoique...). J’aurais sûrement mieux compris certaines vannes. Mais ça ne nuit en rien l’intérêt général du spectacle. On passe ainsi un bon moment à rire des travers de la société mis en relief par ce sympathique gouailleur.

À noter que Paul Séré est excellemment mis en valeur par Kamel le magicien, qui intervient en première partie du spectacle : un vrai Garcimore des temps modernes. Entre faux tours et vrais bluffs.

En bref : même si Paul Séré ne révolutionne pas le genre, je conseille fortement ce bon petit moment de rigolade.

Polaris, la directive Exeter

Voici un livre de poche de SF sous-marine, dont la licence Polaris est tirée d’un jeu de rôles des années 1990, l’époque où j’y jouais encore. Par contre, je n’avais jamais joué à Polaris, ainsi je me suis dit que lire le roman tiré du jeu était un bon moyen de m’immerger dans l’univers d’icelui.

Dans un futur post-apocalyptique, ce qu’il reste de l’humanité survit tant bien que mal sous les océans, car la surface est devenue inhabitable. Sous les eaux, des grandes puissances, des sectes et des pirates s’affrontent pour la suprématie.

Polaris, la directive Exeter

Sans évoquer la forme (la composition est à revoir, les fautes parsèment l’ouvrage, le français est approximatif, rien n’est relu...), l’univers ne tient pas debout [1], la narration est bourrée de clichés et d’invraisemblances. Les personnages sont des archétypes milles fois vus et revus, le style est lourdingue, ça part dans tous les sens et surtout l’histoire est sans aucun intérêt. Rien ne donne envie de poursuivre la lecture. Il y aura une suite. Ce sera sans moi !

En bref : que dire de ce roman sinon « fuyez ! »

Le véritable Phileas Fogg

ou

La vie tumultueuse de George Francis Train

Voici la biographie d’un homme qui a réellement existé, George Francis Train. Cet homme est un américain excentrique originaire de Boston, mais qui vécu longtemps en Grande-Bretagne. Il fut longtemps considéré comme l’archétype de l’Amérique aventureuse et industrieuse. Nous avons affaire à un autodidacte, un génie des affaires, qui fit fortune en saisissant parfaitement les véritables besoins de son époque.

Il avait réussi à prédire la crise économique de 1857 en détaillant des mécanismes qui ne sont pas si différents de ceux de la crise que nous avons subit l’année dernière. Comme quoi, l’histoire économique se répète. Il se présenta également à la fonction de Président des États-Unis d’Amérique.

Mais surtout, dans sa vie, Train fut correspondant étranger pour des journaux américains. Il effectua à ce titre de multiples voyages dont trois tours du monde complets. L’un de ceux-ci fut effectué en 90 jours. Cela suffit à notre Jules Vernes national de s’inspirer de ce voyageur pour son livre : Le tour du monde en 90 jours. Jules Vernes a cependant gommé la personnalité de Georges Francis Train. Pour esquisser le personnage de Phileas Fogg, il l’a maquillé derrière un flegmatique aristocrate britannique. Tout l’inverse de Train qui s’est tout de même reconnu dans les écrits de Vernes. Vexé, notre héros américain décida alors d’effectuer un nouveau tour du monde en 60 jours seulement [2]. Un exploit pour l’époque. Jules Verne s’est aussi inspiré de ce truculent personnage pour d’autres de ses héros américains, dans d’autres romans.

Le véritable Phileas Fogg

L’histoire est aussi passionnante que la vie du personnage de Georges Francis Train dont on a du mal à croire qu’elle est vraie de bout en bout. Le livre est écrit comme un documentaire, une suite de faits et d’événements chronologiques avec des renvois vers des documents et des témoignages. Cela pourrait rendre la lecture ardue, tellement le style est sec et manque de style ; mais au contraire, ça se lit comme un roman.

En bref : un bon petit livre qui se lit comme un roman et donne une vision très intéressante de l’époque traversée par le personnage.

Shaka Ponk

Bad porn movie trax

Voilà ce que j’écoute en boucle ces temps-ci. Le deuxième album du groupe Shaka Ponk. C’est de l’électro-pop-rock-fusion. Je ne sais pas trop comment les classer. Habituellement, je ne suis pas trop fan d’électro, mais bon il n’y a que les imbéciles...

Shaka Ponk est en tournée actuellement dans toute la France et seront le 3 décembre au Bataclan. L’album est entièrement écoutable sur Jiwa.

Ils sont Français expatriés à Berlin, et font donc parti de ces fameux groupes français mondialement connus qui ne sont pas prophètes en leur pays. Peut-être parce qu’ils ont choisi l’anglais et l’espagnol pour s’exprimer.

Font-ils parti de la fameuse « french touch », me direz-vous ? Voici ce qu’ils en pensent :

En bref : faites-vous votre opinion vous-même.

Divers

– La dernière soirée jeux à laquelle j’ai participé a été chroniquée ici.

– Et pour finir, une petite mise à jour avec l’ajout d’une nouvelle soirée dans l’album photo sur les extraordinaires soirées de Zaza et Indiana, pour qui possède le mot de passe.


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