Le Pizzaïolo de Shangaï contre les Ninjas verts de Shaolin

Ah ! Je viens de revoir Rainning in the Mountain. Quel film !

Article mis en ligne le 3 mars 2006
dernière modification le 5 octobre 2021

par Laurent

Ah ! Je viens de revoir Rainning in the Mountain. Quel film !

J’aime bien les films d’art martiaux asiatiques. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Comme la plupart d’entre vous, j’ai longtemps cru aux clichés : « Film Ching Chang = film de Jean-Claude Van Damme ».

Jusqu’à ce soir d’automne où le post adolescent attardé, l’éternel étudiant dilettante, que j’étais, traînais ses guêtres devant la télé. Elle était allumée sur Arte. Je me trouvais là, peinant à trouver le sommeil et n’ayant rien d’autre de mieux à faire. Un film débutait sur la chaîne. Tiens, d’habitude, ce genre de film, c’est pour les deuxièmes parties de soirée d’M6.

Révélation

Et là, ce fut la révélation. Ce film quasi mystique, d’une beauté incroyable à la plénitude zen allait me faire changer d’avis sur le cinéma d’action asiatique. Les Wu Xia Pian (film de « cape et d’épée » chinois) comme on les appelle là bas. Ce film qui avait pour titre francophone Pluie d’or sur la montagne vide revêtait des accents poétiques rares. D’accord le titre anglais Raining in the mountain en jette beaucoup moins, mais c’est sous ce titre qu’on le trouve en DVD.

Pluie d’or sur la montagne vide est un vrai film spirituel avec une esthétique irréprochable, tourné dans un superbe temple coréen où les chorégraphies aériennes servent l’histoire et en rajoute à la beauté contemplative de l’oeuvre. Et pourtant, c’est un Wu Xia Pian. Ce film n’avait rien à voir avec ceux de Jean-Claude Van Damme ou de Bruce Lee.

Raining in the mountain
La jacquette du DVD

De quoi ça parle ?

Le titre original est Kong shan ling yu. Le film date de 1979 et a été réalisé par King Hu qui a aussi commis l’Hirondelle d’or. Il raconte l’histoire d’un temple bouddhiste chinois dans lequel le vieux patriarche s’apprête à se retirer. Ce dernier va devoir choisir parmi ses disciples celui qui est le plus digne de lui succéder. A ce titre, il convie pour l’aider à choisir des dignitaires séculiers : un riche marchand, un prêtre et un général. Chacun vient accompagné de sa suite. Mais, en réalité, chaque dignitaire n’a qu’un but, dérober un parchemin sacré d’une valeur inestimable. Il va alors s’ensuivre une rivalité, une course-poursuite entre les différents protagonistes afin de parvenir à dérober le manuscrit sacré. Et qui va succéder au vieux maître ? Un des zélés disciples ou bien cet ancien bagnard fraîchement arrivé au temple pour racheter sa peine ?

Et ?

Bon, tout ce baratin, pour expliquer que ce film fut une révélation. Et j’ai commencé à m’intéresser à ce genre de films. Et dans un sens, j’ai beaucoup de chance. J’ai pu goûter à ce genre avant les autres. Car beaucoup de gens n’ont appris l’existence de ces films particuliers que grâce à Matrix ou à Tigre et Dragon. Alors que ces derniers films ne sont que des hommages à genre cinématographique asiatique qui est beaucoup plus ancien.

Fiches techniques de Raining in the Mountain :

http://www.dvdfr.com/dvd/dvd.php?id=14350

http://www.cineasie.com/Raining_In_The_Mountain.html


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